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Caffé Letterario

L'Africa su tela 3

26/03/2015, Marino Barsotti

                «D'un point à un autre, il y a des comportements qu'on ne voit pas». Cette remarque du peintre burkinabè, Vivien Tapsoba guide son quotidien. «Je fais beaucoup attention et j'observe beaucoup.Il y a des choses que je capte dans la rue», fait savoir le peintre qui, depuis le jeudi 20 mars 2014, expose à Houkami Guyzagn, situé à Cocody - Les Vallons. Résultat de cinq mois d'observation (et de production) dans les rues d'Abidjan, une quinzaine d'œuvres qui font l'objet d'exposition.

Certaines (œuvres) peuvent plaire ou séduire dès le premier regard, d'autres pas. «Il y en a qui m'ont dit, confesse Tapsoba, que telle ou telle œuvre ne leur plait pas».Sans être frustré, le peintre est respectueux de l'observation d'un tiers sur son travail. «Je suis dans la réalité, admet-il. C'est ce que tu vis que tu ressens». Et, ses ressentiments, fait savoir le peintre, «vont souvent à l'encontre de certains».Pour s'exprimer ou traduire son langage, Vivien Tapsoba dit se servir de «petites choses». «Ce qui m'intéresse, explique Vivien, ce sont les formes, les mouvements, les couleurs». Wotorotigui, Embouteillage, Enfants de Koumassi, Adjamé, etc. ont constitué pour le peintre un centre d'intérêt.Ses personnages, selon son bon vouloir, n'intègrent pas un cadre conventionnel ou académique. Avec le faux air d'un mauvais dessinateur, il s'est trouvé une écriture [difficile au départ] en posant le regard sur (tout) ce qui se passe autour de lui.Ses couleurs, Tapsoba ne les prépare pas. Elles se définissent pendant et au fil de la création. «Mes personnages sont ceux de la sous-région», explique-t-il "L'abidjanaise" - une peinture au fond bleu qui présente un homme marchant la main dans la poche et une dame aux pas de course.